(You can choose or or both)

Wednesday, November 6, 2013

No straight lines ... Pas de lignes droites


(Trouvé chez Internet Monk):

En lisant Thomas Merton hier au sujet de la vocation (Nul n'est une île), je suis tombé sur ce passage étonnant :
Notre vocation n'est pas l'énigme du sphinx, que nous devons résoudre du premier coup sinon périr. Certaines personnes découvrent, au bout, qu'ils ont fait beaucoup de suppositions erronées et que leur vocation paradoxale est de passer leur vie à deviner faux. Il leur faut beaucoup de temps pour découvrir qui ils sont plus heureux ainsi.
Quelle pensée généreuse et libératrice !

Après avoir passé tant d'années à entendre des enseignement qui avertissaient les chrétiens de ne pas "rater la volonté de Dieu" pour leur vie, (généralement accompagnée d' un avertissement vague, mais effrayant, des conséquences), combien je voudrais que cette perspective pleine de grâce puisse perçer chez les personnes portant ce lourd fardeau posé sur eux.

Je n'ai jamais vraiment cru à cette théologie, ni rejoint la recherche effrénée de "la volonté de Dieu."

Cependant, avec le recul j'ai souvent ruminé sur mes doutes.

Pourquoi n'ai-je pas écouté ceux qui m'ont conseillé sur un parcours différent pour mon instruction?

Pourquoi n'ai-je pas vu la valeur de l'apprentissage de différentes traditions religieuses quand j'étais plus jeune, pour que je puisse être  ordonné pour servir dans une dénomination au début de mon ministère?

Etc.

Nous avons tous la possibilité de regarder en arrière et voir les différents chemins que nous n'avons pas pris. Nous restons parfois figés sur nos regrets. C'est insensé. Nous ne savions pas ce que nous savons maintenant. Nous n'avions pas nécessairement la capacité de choisir différemment, compte tenu de notre maturité et les circonstances à l'époque. Bien sûr, il y avait des moments où nous aurions pu aller dans d'autres directions. Mais il est probable que maintenant nous voyons ces occasions plus clairement qu'à l'époque.

Il est aussi inutile de passer notre temps à ressasser les choix que nous aurions mal pris, parce que cela nous empêche de reconnaître l'étrange chemin labyrinthique que nous avons pris et ce que cela a signifié pour nous et les autres.

En fin de compte, peut-être il était mieux que nous nous soyons assis autour de la table avec nos amis à travailler sur le puzzle, même si nous n'étions pas assez habile pour mettre tout cela ensemble.

Passer notre vie à faire 'fausse route'.

Nous retrouver plus heureux de cette façon.

Et le voir comme un don de Dieu .

Merci, frère Merton.

(From iMonk):
While reading Thomas Merton yesterday on the subject of vocation (No Man Is an Island), I came across this stunning passage:
Our vocation is not a sphinx’s riddle, which we must solve in one guess or else perish. Some people find, in the end, that they have made many wrong guesses and that their paradoxical vocation is to go through life guessing wrong. It takes them a long time to find out that they are happier that way.
What a generous and liberating thought!

Having spent so many years hearing teaching that warned Christians not to “miss God’s will” for their lives, usually accompanied by some vague but dire warning of the consequences, how I wish this grace-filled perspective had somehow broken through to people bearing the heavy burden laid on them.

I never really bought into that theology and joined the frantic search for “God’s will.”

However, I have often mulled over my doubts in retrospect.

Why did I not listen to those who advised me about a different course of education?

Why did I not see the value of learning about different religious traditions when I was younger so that I might have been ordained to serve in a denomination early in my ministry?

Etc.

We all have the opportunity to look back and see various roads not taken. We sometimes dwell on them and nurse regrets. This is foolish. We did not know then what we know now. We did not necessarily have the capacity to choose differently, given our maturity and circumstances at the time. Of course there were moments when we might have have gone in other directions. But it is likely that we see even those occasions more clearly now.

It is also foolish to spend our time rehearsing the ways we might have missed because it keeps us from tracing the strange, labyrinthine path we actually took and what that has meant for us and others.

In the end, perhaps it is better that we sat around the table with our friends working on the puzzle than that we were skilled enough to put it all together.

To go through life guessing wrong.

To be happier that way.

And to see it as a gift from God.

Thank you, Brother Merton.
.

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