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Friday, June 7, 2013

Spiritual formation ... Formation spirituelle

Encore une fois, je tombe sur des textes supers, mais en anglais...
Spiritual Formation — Some Clarifications
Seasons and Paths of Formation
God’s Spiritual Formation “Program”

Pour vous mettre l'eau à la bouche, et avec l'aide de Google, j'ai tenté de traduire le dernier:

Dieu a son ‘programme’ de formation spirituelle

En dernière analyse, il n’y a qu’une chose qui permet aux croyants de grandir en Christ.

Peu sont prêts à l’exprimer si crûment. En fait, il y a tellement de publicité mensongère sur ce qui équipe réellement les gens pour changer, se développer personnellement, et devenir disciples matures de Jésus, que nous sommes devenus complètement confus et, à certains égards incapables de parler honnêtement à ce sujet. Nous avons remplacé la vérité claire et rude par l’exagération et des programmes inefficaces. L'enseignement de l'Église sur cette question atteint rarement la cible. Vivant dans une culture où « on peut tout résoudre », qui a une réponse technologique pour tout, nous cherchons à appliquer cette mentalité et approche à la formation spirituelle. Et devinez quoi ? La technologie spirituelle ne fonctionne pas. C’est impossible.

Nous avons parlé des pratiques spirituelles comme des « exercices d'entraînement » qui nous encouragent à vivre une vie « avec Jésus » en développant notre capacité à recevoir des dons de Dieu. (…) Mais il n'y a qu'une seule chose qui va faciliter une croissance réelle qui va nous amener vers la maturité. Et, surprise ! Vous ne risquez pas de la retrouver dans les objectifs, dans la vision, ou une déclaration de stratégie d’une église du coin. Vous ne le trouverez pas incorporé dans leur programme ou leur matériel. En fait, dans de nombreux styles d’église, vous n'entendrez pas du tout parler de ce sujet.

Si je pouvais résumer cet outil divine pour la formation spirituelle en un mot, je voudrais utiliser le terme…

Souffrance.

C'est la seule chose qui permettra à vous et à moi de grandir. Chapeau ! si votre église a un programme pour ça!

Je suis sérieux. Mais d’abord il est important que j'explique ce que j’entends par « souffrance ». Quand j’emploie ce terme, je veux que vous pensiez plus large que ce que nous entendons généralement par ce mot. Ne pensez pas: « quand quelque chose se passe mal pour moi, ou me fait mal ».

Il y a d'autres types de « souffrance ».

L'athlète souffre en s'engageant dans son sport. Elle est confrontée à des défis qui exigent son attention et des efforts. L'athlète doit se mettre dans des situations qui vont l’éprouver et la pousser à se développer et développer son jeu dans de nouvelles façons tout le temps. Elle ne souffre pas seulement quand elle se blesse ou si elle est traitée injustement. Sa participation dans le sport signifie déjà une participation à la « souffrance ».

De la même façon, un homme qui démarre et dirige une petite entreprise en souffre. Ainsi que les couples qui décident de se marier. De même ceux qui élèvent des enfants. Les agriculteurs souffrent dans le but d'apporter une récolte chaque année. Les enseignants souffrent pour transmettre des connaissances et de la sagesse à leurs élèves, et l'étudiant souffre dans la poursuite de l'apprentissage. Essayer d'être un ami, c'est souffrir. Chercher à bien faire son travail, c'est souffrir. Un pasteur souffre afin de prendre soin de sa congrégation. En fait, un quelconque engagement significatif dans la vie implique de s'exposer à une série d’épreuves, de risques et de défis qui font autant de demandes sur nous et suscitent diverses réactions de notre part.

J'ai utilisé le mot « souffrance », mais ce dont nous parlons, c'est les épreuves que la vie apporte. Nous parlons de « l'école de la dure ». Nous parlons d'expérience de vie. L'expérience peut certainement entraîner l'échec et la douleur, mais elle implique toujours des défis petits et grands qui nous grandissent.

La Bible est remplie d'exemples et d’enseignements qui le prouvent. Lisez les histoires des patriarches de la Genèse. Qu'est-ce qui a approfondi leur foi? Qu’est ce qui a suscité leur obéissance? Qu’est ce qui a amené le changement et la transformation dans leurs vies afin qu'ils deviennent pour nous les pères et mères de notre foi?

Ce sont les épreuves de la vie. Ils ont grandi à travers les souffrances et les difficultés qui se sont réunis dans le cadre de leur vie quotidienne : travailler ; se marier ; avoir ou ne pas avoir des enfants ; les rapports aux autres membres de la famille et aux voisins ; la gestion des conflits et le fait de gagner ou de perdre ; face à des situations impliquant la prise de décisions ; la prise de risques ; apprendre à faire face à leurs propres faiblesses et souffrir des péchés d'autrui. Les récits des patriarches sont des histoires d’épreuves, de luttes, de douleur, de trahison, de déception, d'opposition, de péchés et leurs conséquences, de deuil et de perte, d’espoirs déçus et de situations apparemment impossibles.

Ce sont également des histoires d'un Dieu qui les guide dans tout ce gâchis. Et de gens qui apprennent à avoir confiance en lui.

C'est par cette souffrance au quotidien que nous grandissons.

Si vous préférez une expression plus théologique de ce fait, regardons Romains 5:1-7 :

Par conséquent, étant donné que nous sommes justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. Grâce à lui, nous avons également obtenu par la foi accès à cette grâce dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu. Plus que cela, nous nous glorifions dans nos souffrances, sachant que l'affliction produit la patience et l'endurance produit le caractère, et le caractère produit l'espérance, or, l’espérance ne trompe pas, parce que l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui a été donné.

Entre le salut et la gloire se trouve la souffrance et ce qu'elle produit dans nos vies.

Ce texte trouve un parallèle dans ce que Paul dit dans Romains 8, qui parle aussi de « aucune condamnation » dans le Christ, l'espérance de la gloire, « les souffrances du temps présent », et l'œuvre de l'Esprit pour nous guider et nous assurer de l'amour de Dieu.

L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu, et si les enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. (Romains 8:16-17)

Ce que je veux que vous voyiez c’est que toute cette description que Paul fait de la vie du chrétien dans ce monde est exprimée dans un mot - la souffrance - ou, selon l'expression en 8vs17 : « nous souffrons avec lui ». Alors que nous vivons dans ce monde, en paix avec Dieu, en nous servant de sa grâce, dans l’espoir de l'accomplissement de notre espérance, le cours de notre vie est marqué principalement par ceci: « nous souffrons avec lui ». Comme le chapitre 5 nous dit, cette souffrance nous profite en fin de compte, car quand nous souffrons avec Christ, nous grandissons. L’endurance, un caractère éprouvé et une assurance forte de la gloire promise de Dieu naissent dans le feu des épreuves.

Le monde naturel ne nous enseigne-t-il pas cette même vérité? Les organismes dans notre monde se développent à travers des processus évolutifs. Autrement dit, ils s'adaptent aux défis de leur environnement par la mutation, le changement afin qu'ils puissent survivre et prospérer. Bien sûr, ils ont besoin des moyens « ordinaires » de la croissance - nourriture, eau, température adéquate lumière, etc - mais le monde n'est pas toujours (jamais !) accueillant avec un environnement parfait. Il y a en permanence des défis et des menaces à leur bien-être. Les formes de vie qui s'adaptent survivent. Ceux qui ne le peuvent pas disparaissent. Ce n'est que dans le contexte du monde réel, avec ses « souffrances » que les organismes trouvent des façons de croître et de s'épanouir.

De même, vous et moi pouvons prier tout ce que nous voulons, jeûner tout notre possible, et étudier la Bible en entier, et ces disciplines spirituelles vont effectivement « remplir nos réservoirs » de ressources. Mais c'est seulement lorsque nous quittons nos lieux de prière, fermons nos Bibles, et sortons dehors pour faire face aux défis de la journée dans le contextesde la vie réelle, parmi nos voisins, nos collègues, nos amis et les inconnus, que nous rencontrerons des « choses difficiles » qui vont nous forcer à nous adapter, à changer, à nous modifier et finalement grandir. Parfois, quand les choses deviennent encore plus dur, quand vraiment on « souffe » au sens habituel du terme, c'est alors que nous avons l'occasion de nous développer le plus.

Donc, si votre église annonce un programme qui promet la croissance spirituelle, comprenez qu'ils ne peuvent pas tenir la promesse.

Seule la vie le peut.

Marva Dawn est un écrivain merveilleux, dont les idées profondes proviennent non seulement de son intelligence impressionnante, mais d'une vie passée à gérer de lourds handicapes. Elle est convaincue que la Bible énonce une « théologie de la faiblesse » qui doit nous guider et guider nos églises dans notre vie dans le monde. Elle s'appuie sur l'enseignement de Luther, qui met l'accent sur « la théologie de la croix ».

Dans son livre, Les forces, la faiblesse et la présence de Dieu, elle analyse un verset clé de 2 Corinthiens 12, et suggère qu'il doit être entendu comme ceci:

« Ma grâce te suffit, car [ta] puissance est porteé à sa fin dans la faiblesse. »

D'autant plus volontiers, alors, je vais me vanter de mes faiblesses afin que la puissance de Christ [pas la mienne!] puisse habiter en moi. Par conséquent, je prends plaisir dans les faiblesses, dans les outrages, dans les besoins, dans les persécutions et des calamités pour l'amour du Christ, car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort (2 Co 12,9-10).

Elle souligne que « Dieu a plus besoin de notre faiblesse que de notre force », car dans notre faiblesse, Dieu montre au monde qu'il habite avec « l'humble et contrit de cœur » et non avec ceux qui « ont tout compris ».

Nous n’apprenons notre faiblesse que lorsque nous sommes confrontés à la vérité pure et simple que la vie dans ce monde déchu est difficile et exigeante, qu'elle met des obstacles à la grâce à chaque étape de notre voyage, et que la douleur et la perte doivent être vécues, ressenties, et gérées par tous les êtres humains. Si nous pouvons le faire « avec le Christ », dans la « communion de ses souffrances », alors peut-être que nous allons commencer à comprendre et à découvrir la véritable croissance spirituelle, celle qui dure.

Ni la sagesse accumulée de toute la terre et des cieux, ni les langues, ni les Pères de l'Église, ni la lecture quotidienne des Saintes Ecritures, ni l’immense savoir et d'éloquence feront de vous un bon théologien ou pasteur si la croix n'est pas ajoutée. Grâce à la croix, Dieu purifie, nettoie, fortifie et perfectionne la lumière de sa connaissance véritable, la vraie foi en Christ, la vraie compréhension des promesses divines, la prière adéquate, l'espoir, l'humilité et toutes les vertus qu'il a d'abord plantés dans notre cœur par la Parole.

- David Chytraeus (1531-1600), "Une méditation sur la croix"

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