Groves poursuit son plaidoyer pour un retour à la primauté de la grâce plutôt que le jugement, pour une vision de la vie spirituelle de l'autre comme 'à moitié pleine' plutôt que 'à moitié vide'.
Maintenant, si au lieu d’être liés par cette vie commune, nous nous séparons des autres et prêchons contre leurs erreurs - même celles qui pourraient être compatibles avec la vie commune - alors chaque individu et chaque groupe sera considéré essentiellement comme sujet à correction. Et toute leur conduite et principes devront être examinés et approuvés avant qu’ils ne puissent être reçus. La conséquence de vous mettre ainsi dans le siège du jugement sera que le plus borné et sectaire parmi vous régnera, parce que sa conscience ne pourra pas et ne voudra pas céder ; et ce sera donc celui avec le cœur le plus large qui devra céder. Cher D-, j'ai l'impression que certaines de vos petites assemblées risquent de tomber dans ce piège ; et en effet, certains y sont déjà tombés : ils font de la lumière la mesure de la communion, plutôt que la vie.Il y a des phrases et leçons ici pour tous les temps, je crois:
Mes chers frères C. et H. me disent que si je ne suis pas d'accord de parler contre le mal en me séparant de tous les systèmes dans lesquels il y a même une petite partie d’erreur, alors je suis coupable de schisme impardonnable, parce que nous pourrions rejoindre certains des nombreux autres systèmes avec lesquels vous êtes séparés. Je ne peux pas savoir exactement quelles sont leurs raisons d'agir, mais je pensais que je savais les vôtres, au moins les originelles. Il me semble qu’au départ, nous nous sentions obligés de nous séparer de tous les individus et les systèmes seulement dans la mesure où ils nous obligeaient à faire des choses que nos consciences ne permettaient pas, ou s’ils nous empêchaient de faire ce que nos consciences estimaient nécessaire, mais pas plus loin. Et n’étions-nous pas libres de collaborer avec tout individu ou groupe, dans la mesure où ils n’exigeaient pas de nous des choses que nos consciences ne permettaient pas, et nous empêchaient pas de faire ce que nos consciences exigeaient ? Et dans cette liberté ne sentions-nous pas qu’un frère ne doit pas forcer la liberté sur ceux qui sont liés, ni refuser la liberté à ceux qui sont libres ?
N'avions-nous pas le sentiment que c’était juste de suivre la règle apostolique de ne pas juger la liberté de conscience des autres à la mesure de la nôtre ? Comme il est écrit: « L'homme qui mange de tout ne doit pas mépriser celui qui ne le fait pas, et l'homme qui ne mange pas de tout ne doit pas condamner l'homme qui le fait, car Dieu a accepté » les deux ? Je peux donc être séparé d'eux en partie dans le cadre de l'une de ces deux raisons – qu’ils m’empêchent, ou exigent de moi, quelque chose d'autre que ce que le Seigneur demande - mais à cause de mon propre devoir envers Dieu, et non pas parce que je dois juger leurs maux. Si un système se révèle être plus étroit ou plus large que la vérité, je vais soit m'arrêter, soit aller au-delà, mais je préfère infiniment supporter tous leurs défauts, que de me séparer de leur bien.
- le plus borné et sectaire parmi vous régnera
- ils font de la lumière la mesure de la communion
- un frère ne doit pas forcer la liberté sur ceux qui sont liés, ni refuser la liberté à ceux qui sont libres
- je préfère infiniment supporter tous leurs défauts, que de me séparer de leur bien.
Groves continues to plead for a return to giving grace priority over judgement: for a vision of the spritual life of others being 'glass half full' rather than 'glass half empty'.
If this common life as our bond is replaced by separating from others and preaching against their errors (even those which could be compatible with the common life), then every individual, and every group, will be treated primarily as needing to be corrected. And all their conduct and principles will have to be examined and approved before they can be received. The consequence of putting yourselves in the judgement seat like this will be that the most narrow-minded and bigoted will rule; because his conscience cannot and will not give way, and therefore the more open-hearted will have to give way. Dear D—, I feel that some of your little assemblies are in danger of falling into this trap, indeed some have already fallen – they are making light be the measure of communion, rather than life.There are some key 'soundbites' here which still apply:
My dear brothers C. and H. tell me that if I don’t agree to speak against evil by separating from any systems in which there is even a tiny part of it, then I am guilty of unforgiveable schism: because we might join some of the many other systems. I can’t know exactly what their reasons for acting are, but I thought I knew yours, at least your original ones. Wasn’t the reason for separating that we started out with, this: that we felt obliged to separate from all individuals and systems, in so far as they required us to do things that our consciences wouldn’t allow, or prevented us from doing what our consciences required, but no further? And weren’t we free to participate with any individual or group, in so far as they didn’t require things of us that our consciences wouldn’t allow, or prevent us from doing what they did? And in this freedom didn’t we feel that brothers should not force liberty on those who were bound, nor withhold freedom from those who were free?
Didn’t we feel that it was right to follow the apostolic rule of not judging other men’s freedom of conscience by our own? As it is written, “The man who eats everything must not look down on him who does not, and the man who does not eat everything must not condemn the man who does, for God has accepted” both of them? So I may be divided from them in part for either of these two reasons – them preventing me from, or demanding from me, something other than what the Lord demands – but because of my own duty to God, and not because I must judge THEIR evils. If a system proves to be narrower or wider than the truth, I will either stop short, or go beyond it, but I would INFINITELY RATHER BEAR with all their evils, than SEPARATE from THEIR good.
- the most narrow-minded and bigoted will rule
- they are making light be the measure of communion
- brothers should not force liberty on those who were bound, nor withhold freedom from those who were free
- but I would infinitely rather bear with all their evils, than separate from their good.
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