(You can choose or or both)

Wednesday, May 29, 2013

Before/after ... Avant/après

Il y a un avant, et un après.
There is a before, and an after.

Hier après midi je suis parti du boulot et allé au garage pour chercher notre nouvelle voiture ! Une belle Ford Focus neuve! On l'a eu à un prix défiant toute concurrence, avec des petits clins d'oeils - 5 ans de garantie, parcage assisté, tempomat, et en plus alors que j'ai commandé une 100CV, on a reçu un 125CV (pour le même prix).

Comme disait le garagiste: il y a des anges qui veillent sur vous.
Yesterday afternoon I went straight from work to pick up our brand new Ford Focus. Ain't she lovely? We got an amazing deal, with lots of nice extras: 5-year guarantee, cruise control, assisted parking, and even though I ordered a 100HP, we got a 125HP for the same price.

As the garageman said to me: you have angels watching over you.

 
Alors que j'étais encore en train de me faire expliquer des subtilités de la voiture, je reçois un coup de fil: "On sort de chez la pédiatre, on va directe à l'hôpital, c'est le diabète".
I was still listening to his explanations about aspects of the car when the phone rang: "We're just coming out of the surgery, going straight to hospital, it's diabetes".



Il y a un avant, et un après. (Dans ces photos elle est en forme. Je vous promets que la nuit passée était horrible pour elle - réveillée toutes les heures, et pas le droit de manger. De quoi se poser des questions sur les priorités des anges...)
There is a before, and an after. (In these photos, she's looking pretty chipper. I promise you that last night was horrible for her - woken up every hour, not allowed to eat. You wonder about the angels' priorities...)

Thursday, May 23, 2013

On a train ... Dans train

Entre deux grands voyages en train, ce texte me paraît adapté aux circonstances. Je l'ai écrit quelque part dans un train, en France, entre '94 et '98:
Tout plein de pensées.  Je ne sais pas pourquoi ça ne m’arrive que dans les trains.  Quand on est en voiture on doit regarder droit devant et faire bien attention.  Dans le train on ne peut pas regarder devant et il n’y a pas de choix à faire; le chemin est déjà tracé, même le conducteur n’a qu’une voie à suivre.

Notre avenir étant dans les mains de plus grands que nous, on est libre de préter l’attention à l’instantanée qui passe à côté.  Des champs, des arbres, maisons, vaches, vallées, collines, passent à toute vitesse.

J’aime les arbres, on en a chez nous en Angleterre, mais pas autant.  A la campagne les fermiers ont été saisis par la folie de l’efficacité - cette idole qui dévore tout.  Il a fallu couper tous les arbres, pour avoir ces quelques mètres de terrain en plus.  Et maintenant notre campagne frémis, dénudée.  Plus rien ne protège la terre et la récolte du vent. Les oiseaux qui mangeaient les insectes n’ont plus de nid.  Et les fermiers sont régulés par les quotas - avec une efficacité parfaite, sans doute.

Le plus fort des sentiments évoqués est le sens de notre finitude dans le temps et dans l’espace.  A l’entrée d’un village je vois une vieille maison en granit, ardoises.  Il y a un jardin, avec une carcasse de voiture qui pourrit doucement à côté d’un cabanon décrépit.  Au milieu des rangées de salades et poireaux, une vieille dame en blouse bèche lentement.  Peut-être qu’elle habite là depuis longtemps.  C’est ici que son mari l'a ramené après leur mariage, il y a toutes ces années.  C’est ici que sont nés ses trois filles et son fils.  C’est ici qu’elle a choisi de rester après le décès de son mari, plutôt que d’aller chez un de ses enfants.  C’est ici qu’elle veille sur ses légumes, et ses souvenirs.  C’est ici qu’elle attend la mort, sans crainte, mais espérant tenir jusqu’à la prochaine visite des petits enfants, le mercredi après-midi.  C’est ici qu’est toute sa vie, le centre de son univers, et je passe à côté dans l’espace d’une seconde.  Pendant une seconde mon univers frôle le sien, je ne connais pas sa vie, je ne connais pas son nom, je ne la reverrai sans doute jamais.  Cette maison qui pour moi n’est qu’une parmi les milliers d’autres est pour elle la maison.

D’un coup je me sens petit et grand à la fois.  Petit parce que mon univers n’est pas l’univers, ce n’est qu’un parmi tous les autres.  Grand parce que j’ai l’impression d’être sorti de mon univers, d’avoir été suspendu pendant un moment au dessus, quelque part où je pouvais voir un univers plus grand, dont le mien n’en faisait qu’une infime partie.

(Comment exprimer ce sentiment des pensées qui tournoient, brillantes, dans l’air, comme un ballon emprisonné au sommet de son vol ?  Pris hors du temps, au delà du temps, dans le silence, l’infini ... et puis à nouveau attiré dans le rythme et l’élan impétueux du train.)

Dans une ville de petite taille on traverse la gare.  Elle est grande, vieille, vide.  Il n’y a personne, il y a de la rouille sur les rails, de l’herbe entre les pavés.  Sur le hangar en bois, à moitié dépeint, un lambris balance dans le vent.  Dans le temps tout ça devait vibrer, maintenant c’est désert.

Une ligne de téléphone vient nous rejoindre sur le chemin, entre chaque poteau elle descend et puis remonte doucement, je regarde bien parce que je sais qu’après un moment mes yeux ne verront plus les poteaux et j’aurai l’impression d’un fil qui vol en ondulant comme le font les grives.  Je me rappelle la première fois que j’ai remarqué ça en Tunisie.  C’était sur un de ces trains à voie étroite qui sont perchés sur les rails comme une grosse femme avec des talons, et a chaque courbe en craint qu’elle va perdre son équilibre.  C’est là que j’ai rencontré pour la première fois cette ligne de téléphone, et depuis à chaque fois que j’en revois, j’aime me dire que c’est toujours la même, qui va d’un bout du monde à l’autre.

Elle s’en va, à travers les champs, sautant les haies sans effort, et faisant bien attention d’éviter les arbres.  Allez ! Salut !

A la prochaine..
Between two long train journeys, this text seems appropriate. Written somewhere in France, on a train, between '94 and '98:
A head full of thoughts.

I do not know why this happens to me on trains. When you're in a car you have to look in front and be careful. On the train you can’t see ahead and there are no choices to make; the route is already mapped out, even the driver only has one way he can go.

Our future being in the hands of someone else, we are free to let our attention wander to the now we can see out the window. Fields, trees, houses, cows, valleys, hills, all flashing past.

I love trees: we have them in England too, but not as many. In the countryside farmers went crazy with productivity - an idol that devours everything. They cut down all the trees to gain those few extra yards. And now our countryside shivers, naked. Nothing protects the soil and crops from the wind. The birds which previously ate all the insects have nowhere to nest. And the farmers are regulated by quotas - with perfect efficiency, no doubt.

The strongest feeling evoked is that of how finite we are, in time and space. At the entrance of a village I see an old granite house, with a slate roof. There is a garden with an old wreck of a car gently rotting beside a crumbling shed. Amid rows of lettuce and leeks, an old lady in an apron slowly hoes. Maybe she’s lived there for a long time. It is here that she came with her husband after their marriage, all those years ago. It is here that their three daughters and son were born. This is where she chose to stay after the death of her husband, rather than going to live with one of the children. Here she tends her vegetables, and her memories. Here she awaits death without fear, but always hoping that it will hold off until after the children’s next visit, on Wednesday afternoons. This is all her life, the centre of her universe, and I pass it in the blink of an eye. For a second my world touches hers, I don’t know her life, I don’t know her name, I will almost certainly never see her again. That house which for me is just another house is
home for her.

All of a sudden I feel big and small at the same time. Small because my
universe is not the universe, it is just one among all the others. Big because I have been drawn out of my universe, suspended for a moment somewhere where I could see a larger universe, of which mine was just a tiny part.

(How to convey the feeling of thoughts spinning brightly in the air, like a trapped ball at the apex of its flight? Caught out of time, beyond time, silently, infinity... then pulled back into the rhythm and rush of the train's motion.)

In a small town, we go through the station. It is big, old, empty. There’s no one, rust on the rails, grass between the paving slabs. On a shed with peeling paint, a half-detached wooden panel sways in the wind. Once upon a time this place must have been buzzing with life, now it is deserted.

A telephone line joins us by the track. Between each pole it gently dips and rises. I watch carefully because I know that after a while my eyes will no longer see the posts and instead just see a wire soaring and swooping like a thrush. I remember the first time I noticed this in Tunisia. It was on one of those narrow-gauge trains balanced on the rails like a fat woman on high heels, at each bend you fear she will keel over. This is where I met this phone line the first time, and ever since every time I see it, I like to think that it is always the same one, which stretches from one end of the earth to the other.

Off it goes through the fields, jumping hurdles effortlessly, being careful to avoid trees. 


Bye!

See you another time...

Wednesday, May 22, 2013

Goats ... Chèvres


Presque pile un an après, on est retourné chez nos amis Jean-Daniel et Heidi pour voir des nouveaux chevraux.
Last weekend we went to see some kids (four legged variety) at our friends' Jean-Daniel and Heidi (almost exactly a year since last time).


Il n'y avait pas que des chèvres: aussi des poules, lapins, oiseaux, et quelques lézards.
There were also chickens, budgies of some sort, rabbits and even lizards.


Cette fois-ci Rebecca s'est fait courage et a osé s'approcher un peu plus.
Rebecca was a bit braver than last time and dared to get near enough to stroke (and cuddle) the goats.

 
C'est vrai que ces chevraux était à craquer. Dommage que ce soit pas très pratique en appartement...
Both kids totally adorable, unfortunately only one can safely be kept in a flat.


Monday, May 20, 2013

Going home ... Le grand retour

 
Tout est bien qui fini bien, et après nos deux jours bien chargés, on a quitté notre appartement de vacances..
All good things must come to an end, and after two days of adventure, we left our holiday flat.

Voilà la vue de dehors
This is what it looks like on the outside.

On avait le temps pour prendre un petit truc à la gare.
We had enough time for a little extra breakfast at the train station.

Les filles se sont occupés à jouer (c'était dans un tunnel). Le voyage a commencé avec un pet d'aventure, puisqu'il y avait une autre famille assise à notre place! Pour finir il s'est avéré qu'ils avaient réservé le mauvais jour, mais il nous a fallu quand même un petit moment pour récupérer notre place!
The girls playing together (going through a tunnel). Our journey started with a bit of 'excitement' as another family were sat in our places. It turned out they had reserved for the wrong day. But by the time they found somewhere else to sit, we were an hour into the journey...

Rebecca est venu avec moi à la voiture restaurant pour prendre des affaires. Pendant que je faisais un aller-retour avec des assiettes, la dame m'a proposé de garder Rebecca. A mon retour je l'ai trouvé avec un énorme sourire et un verre plein de bonbons!.
Rebecca came with me to the restaurant carriage. While I was doing a trip back to our place with plates, the lady offered to look after Rebecca. When I got back she had an enormous smile, and a cup full of jelly babies!

Le train de Zurich à Lausanne était bondé. Les enfants se marchaient dessus presque à la place de jeu. Rebecca s'est amusé à s'occuper d'un petit.
The train from Zurich was chocka-block. People all over the place. Rebecca did a bit of baby sitting.

Ensuite elle a écouté le 'MyPhone' de sa soeur. Le voyage de retour a duré presque 12 heures. On était bien prêts pour dormir!
Then listened to her sister's 'MyPhone'. It took us almost 12 hours to get home. Tired, but happy.

Sunday, May 19, 2013

In Vienna ... Dans Vienne


Samedi la météo était pourrie, mais on est sorti quand même - quand on n'a que deux jours sur place, on peut pas se permettre de trainer en attendant qu'il fasse beau!
Saturday, the weather was not so great, but we went out anyway - you can't sit around reading when you've only got two days to visit! This is part of the building around the train station.

Pour s'encourager on s'est arrêté dans un des nombreux cafés, pour des gâteaux et chocolats chauds!
To encourage the troops we stopped in one of the many coffee shops. For cakes and hot chocolate. Yum!

Après avoir encore marché un bon bout, la pluie devenant toujours plus forte, on s'est réfugié dans un vieux tram qui fait le tour du 'Ring'. On a fait un tour et demi, en écoutant les commentaires. Ensuite on s'est arrêté dans un restaurant un peu 'snob', où on a du attendre longtemps pour manger (je me suis demandé si c'était une façon subtil de décourager les familles avec enfants...).
After walking for a while more, the rain got increasingly hard, so we hopped on the old tram that takes tourists round the 'Ring', and did a trip-and-a-half listening to the commentary (you get to keep the in-ear headphones afterwards - terribly wasteful but I suspect cheaper for them than cleaning them). Then we stopped in a rather swish restaurant, where they made the children feel welcome by taking an incredibly long time to serve food (that's my suspicious interpretation anyway...)

Ensuite on a continué de marcher vers le 'Prater' et le 'Riesenrad'. Avec un membre de la famille qui râler sec sur la pluie et ses parents qui lui faisait marcher. L'affront! (Le destin me rattrape enfin; mes parents auraient bien rit je crois...).
Then we carried on walking towards 'Prater' and the Riesenrad. With one member of the family grumbling and mumbling. (I thought wrily to myself that this is destiny visiting itself upon me, and my parents would have had a good chuckle).

Avant de prendre le Riesenrad, on a regardé la petite exposition avec des modèles réduits, et des miroirs...
While waiting to get on the Riesenrad, there is a little exhibition with scale models, and mirrors...

Voilà le Riesenrad, est-ce que vous arrivez à deviner ce que c'est?
This is the Riesenrad, can you guess what it is?

C'est une grande GRANDE roue, de 67m de haut. Ici on voit une des cabines préparées pour un repas.
It's a big BIG wheel (not as big as the London Eye, but a tad older). Here you can see one of the posh cabins - you can pay to have receptions in them.

Il ne faut pas avoir les vertiges - les cabines sont solides, mais en vieux bois à l'intérieur.
Not for the faint of height!

La vue du haut, quand il fait moche et un peu gris, à gauche la cathédrale, qu'on n'a pas eu le temps de visiter, malheureusement.
The view from the top, in murky weather, is... murky, to the left is St Stephan's cathedral (which we unfortunately didn't have the time to visit)..

On a fait un tour sur les auto-tamponeuses. Du coup quelqu'un a retrouvé le sourire.
We had a go on the dodgems. With the big wheel and that, someone found their smile again.
 
Il y avait un genre de fête foraine permanente autour du Riesenrad. Sous ce temps-là, ça faisait pas franchement envie. Si jamais vous y allez, méfiez-vous du petit train touristique. On croyait qu'il nous emenait faire un tour du grand parc verdoyant, mais en fait, on a juste eu un droit à un tour de la fête foraine - donc en gros tu paies pour qu'ils te fassent la pub!
There was a kind of permanent fairground around the Riesenrad. In this kind of weather, not the most enticing of places. Beware if you ever go there: there is a mini train ride, which we thought would take us to visit the park. But instead it just took us round the amusement park - half suffocating us with the stench of the exhaust. So basically you pay to be taken round so that your kids then know all the rides to nag you about going on...