Vous vous rappelez
d'AKUA?
Le
Karl’s kühne Gassenschau sont de retour à St-Triphon, et hier j'ai eu le privilège - la joie -d'aller voir leur nouveau spectacle,
Silo8.
Il n'y a pas de mots pour décrire, pour expliquer. Si vous n'avez pas vu (non,
vécu) vous-mêmes, vous ne pouvez pas comprendre, c'est aussi simple que ça.
Ces gens sont des fous, des génies, des
géants. Quand tu sors de là t'as l'impression de marcher sur l'air.
A cet époch où ça cause tout le temps de piratage, c'est intéressant de noter que les caméras et appareils photos n'étaient pas interdits. Mais (même si j'ai acheté le DVD) c'est facile de comprendre pourquoi - l'expérience est
impossible à reproduire en 2d sur un petit (ou même grand) écran dans ton salon.
Et voilà toute une réflexion qui s'ouvre: Finalement, ces maisons d'édition qui crient tout le temps au scandal l'ont bien cherché - ils ont réussi à convaincre tout le monde qu'écouter de la musique 'en boîte' vallait aussi bien qu'un concert - que ça vallait de l'argent. (Comme si une bouteille d'eau salée et une carte postale vallait une journée à la plage.)
Et on en a acheté (et racheté - vinyl, K7, CD), et ils se sont rempli les poches.
Mais voilà que la musique est devenu tellement une 'commodité' - un bruit de fond - que les gens se contentent de l'écouter sans même écouter; avec des petits écouteurs (ou pire, sur leur natel), dans le train; en même temps qu'ils discutent et envoient des sms.
C'est clair qu'on peut se demander si cette musique-là mérite vraiment d'être payée.
Par contre, le spectacle d'hier a valu chaque franc, et même deux fois plus, je dirai.
Attention,
derniers jours...
Do you remember me raving about
AKUA?
The
Karl’s kühne Gassenschau 'theatre' troupe are 'back in town', and yesterday evening I had the joy and privilege of seeing their latest show -
Silo8.
Words escape me, there's no way to adequately express what it's like. If you haven't seen it (
experienced it) yourself, you just can't understand.
These people are crazy: nutters, geniuses,
giants. When you come out of there, you feel like you're walking on air.
Interesting to note, in these times when everyone's going on about 'digital rights', that cameras and video cameras weren't forbidden. But it's easy to understand why: it's simply impossible to recreate the experience in 2d, on a little (or even big) screen in your sitting room.
Which got me to thinking: Those record companies are always belly-aching, but they started it - they managed to persuade everyone that listening to 'bottled' music was as good as hearing it live - and that it was worth paying for. (As if a bottle of salt water and a postcard was the equivalent of a day at the seaside.)
And we spent money (several times over - records, cassettes, CDs) and they got rich.
But now music has become so devalued - 'commoditised' - that it's just background noise. People think nothing of 'listening' to it on tiny headphones (or even worse, on their mobiles) whilst chatting and texting, on the train.
And it's entirely valid to ask whether that kind of music is worth paying for.
In contrast, last night's 'spectacle' was worth every franc, twice over.